11 portraits multimédias au Bénin

"Couleurs Jeunes /Bénin", c'est 11  portraits multimédias à voir et à écouter.

Toutes les vidéos ne sont pas encore disponibles. Le site journalistesnomades.com est en préparation. En attendant voici un aperçu :

BARBARA MACON
Et si on mettait en relation les chercheurs et les investisseurs d’Afrique ? Rien d’extraordinaire, mais au Bénin, personne ne l’avait jamais fait. Barbara Macon a osé. Elle gère l’organisation du premier Carrefour International de l’Innovation  à Cotonou. À ses côtés, une vingtaine d’étudiants en Management international de l’Ecole supérieure de Gestion. Barbara et ses camarades n’ont pas 25 ans mais ce sont déjà de vrais businessmen. La jeune femme court toute la journée de rendez-vous en rendez-vous. Sa mission ? Présider l’association SHARE, défendre son projet dans les médias, dénicher des innovateurs africains et convaincre les financeurs.

NANDJIM TCHALLA
Le 15 août 2010, devant une assemblée d’officiels et d’ambassadeurs, Nandjim Tchalla affirme que les Etats-Unis d’Afrique sont la solution pour un avenir meilleur. Le roi de Savalou a confié à Nandjim et à son association, l’organisation de la prestigieuse Fête de l’Igname. Une façon de faire confiance aux jeunes. Il faut dire que Nandjim s’est déjà fait remarqué. Débordant d’ambition, il a fondé l’Organisation Africaine des Jeunes pour les Etats- Unis d’Afrique. Ses camarades reconnaissent ses qualités de leader : il a été élu président des délégués d’amphi et il assume des responsabilités à la radio universitaire. Nandjim étudie la diplomatie à l’université d’Abomey-Calavi. A peine 25 ans, il se voit déjà à la tête d’un état africain.

 GISCARD ADJAKPO
A 25 ans, Giscard Adjakpo sait supporter la pression. Il dirige la troupe de danse traditionnelle de l’Université d’Abomey-Calavi. L’Ensemble Artistique et Culturel des Etudiants (E.A.C.E) est organisé comme une petite entreprise. Cet étudiant en psychologie gère tout :de la supervision des vingt danseurs et la création chorégraphique, à  l’installation du décor. En parallèle, Giscard se forme à la danse contemporaine, avec la compagnie Rich’Culture du chorégraphe Richard Adossou. Un dévouement pour la danse qui ne permettra jamais à Giscard de gagner sa vie correctement. Mais peu importe, danser est une passion. Et pour vivre, il deviendra directeur des ressources humaines. 

 FELICIEN DJEKPE
Ses amis sont en stage dans des cabinets d’avocat. A 23 ans, Félicien a choisi de servir la cause des détenus et de leurs familles. En septembre 2009, il obtient  sa maîtrise en droit privé, à l’université d’Abomey-Calavi, près de Cotonou. Félicien s’engage ensuite à DAPI-Bénin, une des rares ONG africaines qui promeut les droits des prisonniers et qui a un accès illimité aux prisons. Il sensibilise les détenus à leurs droits dans l’une des neuf prisons civiles du pays, à Abomey. En 2009, près de 9 400 prisonniers étaient enfermés, et environ 31 000 enfants de détenus avaient besoin de suivi.  Lorsqu’il ne participe pas aux journées de sensibilisation, Félicien donne des cours à ces enfants internés et scolarisés à DAPI-Bénin, à Bohicon. Sa priorité et son rêve : apprendre le droit des enfants.

HELENE GNANIH
Féministe, Hélène veut briser les tabous sur la sexualité et les MST. Ses moyens : les médias. Cette étudiante de 23 ans souhaite créer une émission consacrée à l’émancipation de la femme, lors de son stage à Radio Télévision Carrefour. Après des études de communication, elle apprend le métier de journaliste à Cotonou, dans le premier  institut audiovisuel d’Afrique de l’Ouest, l’ISMA. Elle travaille également pour une nouvelle marque de préservatifs béninois. Se protéger contre le SIDA n’est pas encore un réflexe au Bénin. Le taux de prévalence VIH/Sida stagne à environ 1,2 % au Bénin ces dernières années (PNLS/2007).

 MARCEL GBEFFA
Marcel Gbeffa dit qu'il n'a pas de rêve, seulement des projets qui deviendront réalité. A 18 ans, il obtient son bac et s'inscrit en faculté de Chimie. Mais les études ne sont pas son point fort. Aujourd'hui, Marcel a 28 ans et il est danseur-chorégraphe contemporain à Cotonou. En novembre, il était parmi les 10 artistes solistes sélectionnés pour le festival « Danse l'Afrique, Danse! » à Bamako (Mali). Pendant l'été, il s'envole aux Etats-Unis pour donner des master class. Son crédo : l'improvisation. Marcel considère la danse comme un travail très exigeant. Quand il obtiendra les financements nécessaires, il créera une école pour professionnaliser la danse béninoise.

BODEA HOUNDEFFO
Fils d’Alokpo, un « roi » de la musique traditionnelle, Bodea organise des événements culturels dans son lycée. Très assidu dans ces études, il vient d’obtenir la meilleure note au bac de la région du Zou et Collines. En 2010, le taux de réussite au bac toutes sections confondues est de 35,27 %, au Bénin. La notion de travail est ancrée dans l’éducation de Bodea. Son prochain défi : affronter son handicap au pied dû à une erreur médicale, en devenant lui-même chirurgien. Et c’est bien parti, Bodea vient d’être admis à l’université de médecine de Parakou.

ROMARIC AKOZE
La jeunesse d’aujourd’hui ? Dépravée. Les filles ? Matérialistes. C’est avec ces clichés que Romaric Akoze parle de sa génération. Pourtant lui n’a rien d’un étudiant en dérive. Romaric fait partie de l’équipe béninoise junior de handball. En janvier, les joueurs sont attendus en Finlande pour défendre les couleurs du continent africain. Romaric est aussi champion du Bénin avec les Flowers de Cotonou, l’équipe locale.  Il a quitté ses parents pour pouvoir s’entraîner cinq fois par semaine. Partir du Bénin pour devenir joueur professionnel ? Romaric privilégie son travail en gestion. Et surtout, il y a sa petite sœur, dont il doit s’occuper.

JEAN-FELIX AYENOUE
Difficile de vivre du cinéma en Afrique de l'ouest, le paradis des vidéos pirates. Mais ce n'est pas ça qui va arrêter Jean-Felix Ayenoue. Originaire du Gabon, Jean-Felix a étudié en Tunisie puis au Bénin, pour bénéficier des meilleures formations. Cette année, pour ses 36 ans, il a obtenu son diplôme de réalisation à Cotonou. Le cinéma, Jean-Felix l'a dans le sang. Truffaut, Mélies, Hitchcock, il connaît ses classiques sur le bout des doigts. "Un film, ça change le monde", explique-t-il. Alors Jean-Felix veut changer son monde, et vulgariser le cinéma. Cet automne il est reparti au Gabon. Dans ses bagages, il a pris une caméra et son rêve de toujours: créer un village du cinéma, un lieu où l'on pourrait regarder Chaplin et apprendre à manier une caméra.

 JOHN ADIDO
John Adido, 20 ans, cumule deux handicaps insoupçonnables : être artiste et avoir des dreadlocks. Il ne se décourage pas et se bat pour que la société reconnaisse son travail de sculpteur de masques à partir d’objets recyclés. Il a abandonné ses études en classe de quatrième pour se consacrer à l’art. Des artistes béninois éminents comme Yves Kpede, Joël Dossou, originaires d’Abomey ont contribué à sa formation. John expose dans l’auberge chez Monique à Abomey, un des rares lieux qui met en avant les artistes de la région, parfois internationalement reconnu comme Dominique Zinkpé. Difficile de sensibiliser la population alors que l’art plastique a récemment  disparu des programmes scolaires. John a du mal à faire comprendre à ses compatriotes qu’avoir des dreadlocks et être artiste ne font pas de lui un voyou.

 

 FELIX HOUNKPEVI
Voyager grâce au tennis, tel est le rêve de Félix.  Le 1er août 2010, après son entraînement, il s’est rendu à la Nuit du Cinquantenaire de l’Indépendance du Bénin. Ce joueur professionnel allie ses études d’anglais, entraînements et formation des plus jeunes au stade Charles de Gaulle de Porto Novo. Felix prépare également les championnats nationaux. Le but de ce sportif de 23 ans : faire aussi bien que son idole, Rafael Nadal.